“Excusez moi, monsieur” Cilla souriait, elle avait l’air jeune et innocente, peut-être encore une enfant quand Elysa s’était occupé de la Reine Olthoi. Quelle farce. Il y en avait une autre à présent. Non, pas une; c’était une erreur évidente, il n’y en avait beaucoup plus. Il devenait évident que le miracle d’Elysa devrait être réitérer une seconde fois pour stopper cette dernière incursion. Le sol tremblait de l’arrivée de ces insectes sur-développés et il n’y avait aucun signe d’Asheron. Il souria à la fille en pensant au vieil homme, assis dans une salle séquestrée de son chateau, paralysé par la peur et rendu impotent par l’arrivée des Olthois.
“Oui, Cilla.” La fille rougit, abasourdie qu’il se soit souvenu de son nom. Il souria and se pencha dans la lumière en répondant. C’était aussi bien une reconnaissance à la fille qu’au grand homme.
“Il y a un homme ici qui veut vous parler. Je… J’ai pensé qu’il fallait vous demander si…”
“Faites le venir, Cilla.” Il souria en l’interrompant, se redressant de nouveau dans l’ombre.
Cilla retourna voir l’homme et mentionna sa table. Celui-ci passa près d’elle et s’assit en face de la silhouette.
“Enchanté. Je suis intéressé par vos services. Je suis au courant que vous êtes un homme dont les capacités incluent le contournement de certaines mesures défensives. C’est une capacité fascinante pour moi. Je recherche votre aide pour donner ce don gratuitement.” Le grand homme parlait méthodiquement, presque mécaniquement, et l’autre remarqua que la lueur lavande dans son oeil était plus importante qu’il n’y paraissait.
“Qu’est-ce que vous souhaiteriez que je fasse?” le premier homme demanda, sa curiosité piquée au vif.
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Hendac et Jenaver attendait une réponse d’Antius. Jenavere avait l’air impatiente. Hendac regardait à peine alors qu’Antius parcourait les pages qu’ils lui avaient livrés. Il bougea vers Jena dans un effort pour la calmer mais il était trop tard.
“Antius. Nous n’avons plus le temps de revoir nos découvertes.” Elle controllait sa voix, mais sa frustration rencontrait le venin qui enlaçait chaque mot.
“Nous recherchons un Brood de dix fois la taille de celui que Strathelar, Cragstone and moi rencontrèrent la première fois. Nous devons agir rapidement et lancer nos éclaireurs maintenant. Ce n’est pas quelquechose qui va disparaitre. C’est la guerre.”
Hendac plaça une main sur son épaule et souria légèrement à Antius. Jena regarda Hendac et soupira, résignée. Il regarda de nouveau Antius, qui plaçait les papiers sur le bureau. Un air choqué emplit son visage qui perdait ses couleurs.
“Dix fois?” demanda-t-il vivement.
“Au moins,” répondit Jena. Hendac acquiesça. Le sol trembla légèrement, et Hendac se rapprocha. “Ecoute, Antius. Depuis toujours, j’ai dit que les Olthois s’étaient repliés après la mort de la reine. C’était la peur, quelquechose qu’ils n’avaient jamais ressenti. Que les enseignants soient damnés. Ne le prenez pas mal, mais que votre fière arrogance soit damnée.”
“Pendant si longtemps, les enseignants ont basé leurs trouvailles sur des suppositions. Ils ont supposé faux. Les Olthois ont créés de nouvelles reines pendant des années. Mais cette attaque n’est pas menée par l’une d’entre elles. La reine que nous avons affrontée précédemment était agée de plusieurs siècles. La plupart de ces nouvelles reines sont jeunes, certaines immatures. Leurs glandes olfactives ne sont même pas complètement développées. Elles n’ont pas la capacité de commander… et pourtant les Olthois sont mieux organisés. Tu peux les sentir bouger sous nous en ce moment. Ils creusent plus vite.
“Tu es un homme sage, Antius. Tu as assisté les gens d’Ispar de plusieurs façons à travers tes efforts diplomatiques, mais il n’y a plus de diplomatie ici. Il y a tuer ou être tué. Nous devons agir avant de l’être. Tu comprends? Nous avons affaire à un Olthoi plus vieux que nous ne pouvons l’imaginer, peut-être plus vieux qu’Asheron.”
Antius acquiesça, “Certainement, je comprends, Jenavere.” Il commença à écrire sur une page blanche. Il tendit le papier à Hendac. Hendac acquiesça et tendit la feuille à Jenavere.
“Antius… Je vais faire ce que je peux. Fais en sorte que Elysa obtienne ces rapports. Peu importe le nombre d’hommes que tu me donneras si nous ne pouvons pas trouver ce qui appelle les Olthois ici.” Le sol trembla de nouveau. “Nous manquons de temps.”
Jenavere et Hendac se retournérent pour partir.
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“…autoriser n’importe qui d’échapper à la magie d’Asheron, sans avoir besoin de prêter serment à Bael’Zharon,” l’homme finissa.
“De toute évidence vous avait dit à ce fou qu’aucune chose de la sorte n’arriverait,” statua Nuhmudira. Le silence qui suivit sa réponse la mit en colère. “Vous ne le considérez pas, quand même? Je l’interdis! Vous êtes mon employé!”
L’homme s’assit confortablement et rétorqua calmement “Je suis à votre service, Magicienne. Je ne suis pas votre employé. Je fais des boulots pour vous quand vous me payez.” Il fit une pause alors qu’elle bouillonnait. “Cet homme me paie extrèmement bien afin que cela arrive. Je viens vous voir pour savoir à quel point ces gens vous sont précieux, à quel point vous serez écoeuré de voir leurs ames manipulées de telle façon, et pour voir ce que vous m’offrirez pour modifier les résultats.”
“L’extorsion ne vous va pas, Oswald.”
“Le meurtre vous va très bien, maitresse, mais vous deviez vous laver les mains. Vous êtes venue me voir pour garder vos mains propres. Je ne suis pas au dessus du plus bas des plus bas.” Il souria, immobile.
“Vous dites que ce que vous allez faire à chaque autel modifiera la magie de telle façon que ni Bael’Zharon ni Asheron ne sera lié à l’ame de notre peuple; à la place, elle ira à cet homme?” Nuhmudira s’était rapproché de la fenêtre de son cottage, regardant le désert dans la nuit.
“C’est ce qu’il dit. Apparemment il est comme vous et moi, Magicienne, bien au delà de la maigre existence des critiques. Son but est le pouvoir, j’ai été payé pour un travail et je le ferais, mais j’aurais voulu savoir ce que vous souhaiteriez faire en réponse.” Oswald était plein de confiance. Huhmudira pouvait sentir le changement qui s’était opérer en lui-Il était quelquechose de plus qu’il n’avait été. Elle y avait veillé, et maintenant il travaillait pour un autre. Elle avait sous-estimé la force de sa volonté et ne s’y referait pas prendre.
“Si je ne peux pas vous stopper, alors je vous offrirais le même prix que cet autre employeur pour une petite concession à faire dans l’implémentation de ce mécanisme. Je ne veux pas voir mon peuple souffrir, je vais donc m’assurer qu’ils seront protégés par le sort d’Asheron… mais leurs ames leur appartiendront. Ce pouvoir n’ira pas à cette autre personne. Je ne peux pas l’autoriser. Qu’est-ce que vous en dites?”
“Le double.”
Elle se retourna doucement. “D’accord.” Soudainement, Nuhmudira perdit pied alors que le sol tremblait et le plancher de son cottage se tordit. Oswald glissa dans l’ombre et une lame brillante sortit de son fourreau. A travers le milieu de la pièce apparurent une poigné d’Olthois. Soldiers, Eviscerators et Warriors grondèrent à travers la pièce. Nuhmudira perdit de vue Oswald alors qu’elle incantait le sort pour écraser cette horde.
A travers tout Dereth le cliquètement pouvait être entendu. L’air de la nuit devint étourdissant et la plaine s’ouvrit alors qu’une horde d’Olthois sortirent de terre.
Dereth était désormais perdu dans une mer d’obscurité.
Traduction: dEOS.
Published: Sep 16, 2003 04:25 pm